Tchat Election présidentielle 2012 Les réponses d'Antoine Herth (Ump) à vos questions

Question de "Patrique": Le résultat de la politique agricole que vous menez avec les socialistes européens ce sont des centaines de suicides d' agriculteurs. Ces morts vous empêchent-ils de dormir ?

Antoine Herth: la dimension humaine du programme de Nicolas Sarkozy prend à la fois en compte le soucis des génération et le respects des anciens agriculteurs. Nous sommes fiers d'avoir créer le minimum vieillesse. Nous regrettons cependant que des personnes tombent dans la détresse. Je ne commenterai pas plus les suicides car ce sont d'abord des drames humains face auxquels nous sommes malheureusement impuissants.

Question de "asterismx ": bonjour MR SARKOZI ! ne pensez vous pas que les grands oublier des presidentielles est le monde agricoles ? est ce qu un exploitant de 150 ha a de l avenir face aux muultiple agrandissment aux qu elle nous assistons , je cultive 148 ha et je ne m en sort plus !

Antoine Herth: Je ne connais pas votre cas particulier. Sachez seulement que le projet agricole que nous portons va apporter des réponses à tous les types d'agricultures. La ferme France a autant besoin de grandes exploitations qui peuvent se mesurer à leurs concurents internationaux qu'à des exploitations plus modestes mieux à même de répondre à des marchés locaux. Toutes les mesures et textes de loi votés lors de cette législature avaient justement pour but d'aider chaque exploitant agricole à concrétiser son projet et à trouver la meilleure voie.

Question de "vince ": Nos ministres actuels nous promettent d'interdire les ogm. Conséquence, la France entretient une hypocrisie puisqu'on en importe tous les jours pour nourrir nos animaux. Quelle est votre position?

Antoine Herth: C'est un débat que je connais bien car j'ai été rapporteur de la loi sur les OGM. Il faut d'abord éviter tout amalgame, ce que le gouvernement souhaite interdire, c'est un OGM en particulier, le MON810. En revanche, nous avons besoin de soutenir la recherche et le progrès génétique car c'est une des conditions clés pour que l'agriculture soit à la fois compétitive et plus respectueuse de l'environnement.

Question de "fourmis " : Votre vision de l'agriculture se résume t'elle à une balance commerciale excédentaire symbole de compétitivité ou intégrez vous des notions supplémentaires plus particulièrement sur le rôle et l'importance des producteurs dans la filière et pour les territoires ?

Antoine Herth: La compétitivité est la clé du projet de N Sarkosy parce qu'elle est la réponse à une réalité que nous avons trop subie : l'agriculture française est aujourd'hui fortement concurrencée tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'Europe. Cependant, la compétitivité, ce n'est pas seulement se mesurer aux marchés internationaux mais aussi, de valoriser au mieux les terroirs qu'on exploite. C'est pour cela que nous soutenons les produits de qualité et l'agriculture biologique.

Question de "robin ": l'avenir des agriculteurs de montagne lorsqu'on leur annonce des retraites de 600 euros par mois comment feront ils pour survivre et encourager des jeunes à s'installer.

Antoine Herth: Bonne question. C'est pour cela que notre majorité a redéployé une partie des aides de la PAC en faveur des agricultures de montagne et des éleveurs.

Question de "vitihérault ":  Quelles perspectives d'amélioration des retraites agricoles?

Antoine Herth: L'amélioration des retraites agricoles fait partie du programme de Nicolas Sarkosy. Nous avons d'ores et déjà créé un minimum vieillesse agricole et tout au long des 5 dernières années les retraites ont été progressivement augmentées. Ce mouvement doit se poursuivre pour permettre aux anciens de vivre dignement.

Question de "fourmis ": Alors qu'en Europe la contractualisation est facultative, la France l'impose à ses producteurs de lait . Des contrats se négocient actuellement entre industriels privés et Organisations de producteurs ( non reconnues ! )sur des engagements de volume et de durée ( jusqu'à 12 ans ) mais à aucun moment il n'est question de prix ! Comment le producteur peut il prendre des décisions économiques sur son exploitation dans de telles conditions ? ( choix investissements , rémunération du travail, ..)

Antoine Herth: Les contrats sont importants pour assurer l'avenir des exploitations et un minimum de visibilité. Quant à la question des prix, nous souhaitons qu'il puisse s'engager une négociation équilibrée des producteurs face aux interlocuteurs de l'aval. Mais j'ai bien conscience des difficultés rencontrées dans les discussions. c'est pour cela que j'ai proposé à Nicolas Sarkozy de tenir les Etats Généraux de la contractualisation pour que l'Etat joue son rôle d'arbitre.

Question de "fab44 ":  Répondre à des éleveurs que vous ne maitrisez pas les dossiers, que vous ne connaissez pas les contrats proposés, ni même les courriers de pression des industriels pour faire signer ce contrat, est grave. Proposé à ces mêmes éleveurs la voie de la justice contre la contractualisation, pour vous qui avez mis en place cette même contractualisation dans la LMA, c'est vraiment prendre les éleveurs pour des imbéciles. Allez vous longtemps vous défilez devant vos responsabilités politiques, ou garderez-vous le même cap si M. Sarkozy est réellu. Le cap que voudra la FNSEA dont vous êtes en fidèle lieutenant au mépris des hommes et des femmes qui donnent tout pour leur métier et qui comme vous le dite, est très loin de vos fonction. Politique ou syndicat la fonction est plus importante que le métier, c'est pourtant l'inverse qui est le BON SENS. Alors quel cap pour demain ? ... car pour l'instant aucunes propositions si ce n'est celle du syndicats auquel vous êtes attaché depuis bien longtemps (au vu de votre parcours)

Antoine Herth: A entendre votre question, il me semble que je vous ai reçu au siège de l'UMP à Paris la semaine dernière. A la suite de cet échange, nous avions convenu que les pouvoirs publics devaient réintervenir dans ce débat. Je n'ai pas changé d'avis.

Question de "jml ": 3 questions Veut-on garder une agriculture exportatrice qui fait gagner de l'argent à la France. L'agroalimentaire va-t-il etre conservé,voire développé? Va-t-on enfin relancer le machinisme agricole (où sont nos constructeurs de tracteurs et machines de recoltes)?

Antoine Herth: Oui, nous allons garder une agriculture exportatrice, nous allons même la développer, en particulier sur les nouveaux marchés périphériques de l'UE : Moyen-Orient, Maghreb, Russie. L'indiustrie agroalimentaire est LE secteur industriel qui est le + porteur en France avec + de 400 000 emplois et une présence sur l'ensemble du territoire. C'est pour cela que nous souhaitons que la future PAC puisse garantir le socle d'approvisionnement de cette industrie. Quant au machinisme, il y a d'une un constructeur de tracteurs en France et dans ma région en Alsace, il y a un leader mondial du travail du sol qui est également présent. Le message qu'il faut passer aujourd'hui, c'est qu'il y a du boulot pour les jeunes qui veulent se lancer dans ces filières, en particulier dans la maintenance des équipements agricoles. Merci de passer l'info.

Question de "fourmis ": Pensez vous que l'on puisse conduire la politique agricole de la France comme n'importe quelle politique industrielle ?

Antoine Herth: Evidemment non. Puisque nous sommes dépendants de la nature. C'est pour cela qu'il faut une PAC forte après 2013 et que le gouvernement va se préoccuper de la ferme France comme il l'a fait par le passé, c'est-à-dire sans idéologie et avec pragmatisme.

Question de "Mono44 ": Quand les politiques réagiront-ils face à la délocalisation des productions de certaines régions vers d'autres en appauvrissant les premières et rendant les secondes dépendantes d'un système productif les condamnant à travailler toujours plus pour gagner moins ?

Antoine Herth: J'imagine que vous pensez à la fin du régime des quotas laitiers qui présente le risque d'un déménagement des volumes de production. C'est pour cela que nous sommes tellement attachés à la contractualisation qui lie la production agricole d'un territoire à ses industries. Laisser péricliter un territoire au niveau de sa production agricole coûtera en effet beaucoup plus cher aux pouvoirs publics que tous les efforts que nous pouvons déployer pour sauver des filières.

Question de "Jeanbon ": En 2010, la conféderation paysanne a demandé à être représenté dans l'interprofession laitière. Certains syndicalistes ont même fait une grève de la faim. Êtes vous pour modifier les règles pour que tous les syndicats participent aux interprofessions.

Antoine Herth: Bruno Le Maire l'a déjà annoncé lors des voeux du Ministère de l'Agriculture. Oui nous sommes favorable à l'ouverture des interprofessions à toutes les organisations syndicales. Notre souhait est que ces structures soient le plus efficaces possible car elles sont appelées à jouer un rôle clé dans la formation du revenu des agriculteurs, y compris dans la future PAC.

Question de "Mono44 " Vous pouvez leur demander de ma part quand est-ce qu'ils comptent prendre leurs responsabilités envers l'agriculture et la gérer plutôt que d'en laisser la gestion à un syndicat dont ce n'est pas le rôle puisqu'un syndicat doit justement avoir un rôle de contre pouvoir et non pas de pouvoir .

Antoine Herth: C'est bien noté.

Question de "Cane ":  Comment arrêter la disparition des petites exploitations, est-ce qu'il y a vraiment une volonté?

Antoine Herth: Jamais une majorité n'a autant soutenu toutes les formes d'agricultures, y compris les filières courtes. Ce qui compte, ce n'est pas la taille mais de se sentir bien dans son projet d'exploitation. Par exemple, beaucoup d'agriculteurs choisissent aujourd'hui de développer le bio et je m'en réjouis car c'est une réponse à une volonté politique mais surtout à une demande des consommateurs. A mes yeux, chacun doit pouvoir trouver sa place "au soleil".

Question de "Michel14 ": Partout, nous lisons (et constatons) que nous consommons deux fois plus de foncier que les allemands. On nous demande de produire plus alors que nous avons toujours moins de terre pour y parvenir. Que proposez-vous pour arrêter la création de zones commerciales toujours plus grandes, zones artisanales qui sont souvent peu exploitées?

Antoine Herth: C'est une préoccupation permanente de notre majorité, qui s'est reflétée dans plusieurs mesures du grenelle de l'environnement qui justement a pour but de limiter ce gaspillage de terres. Et lorsque Nicolas Sarkozy propose (et fait voter par les assemblées) la mesure d'augmenter le coefficient d'occupation des sols de 30 %, cela va aussi dans ce sens : construire + de logements sans consommer plus de surface.